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Les deux Guerres Mondiales ont-elles été un des facteurs d'accélération de la place de la femme dans la société française ?

14 mars 2012

3) Une modification des rôles

a) L'émancipation des femmes de l'arrière

- La guerre a brisé l’image virile que les hommes avaient d’eux même. Soldats mutilés et marqués psychologiquement pour toujours, les hommes se remettent donc en cause au retour de la guerre. De plus, ils ont appris la vie dans les casernes pendant leurs permissions c’est à dire gérer les tâches ménagères.

03_GrandsMutilesFederationNationaleImage: photo de soldats faisant partie d'une association des soldats mutilés mis en place pour les nombreuses victimes de la première Guerre Mondiale.

 

gueuleImage: photo d'une "gueule cassée" : soldat défiguré pendant la guerre.

 

f1Image: photo de soldas dans une caserne à Lyon en train de cuisiner, action qui leur était "inconnue" du fait qu'elle n'était attribuée qu'aux femmes.

 

- Pendant ce temps les femmes restent à l’arrière et ont de ce fait gagné en autonomie. On le remarque notamment par le fait que ce sont les femmes qui gèrent l’économie du ménage et envoient alors de l'argent à leur mari.

 

Paysannes_1914Image: cette photo représente des femmes travaillant aux champs en Poitou pendant la première Guerre Mondiale .Cette photo est très représentative de la nouvelle autonomie des femmes. En effet, on les voit porter des objets lourds, travail destiné aux hommes, sans faiblir et avec fierté.

 

- On assiste à un rapprochement des deux sexes du fait que les hommes doivent accomplir le travail réservé aux femmes (ménage, cuisine) pour une raison d'hygiène de vie, et que les femmes s'investissent davantage dans les travaux demandant force et endurance en raison de l'éconimie de guerre mise en place par le gouvernement.

- Cependant, au lendemain de l’armistice elles retournent à leur foyer et leurs anciennes responsabilités. Dans les usines il n’y a donc plus de recrutement féminin. Malgré quelques postes fixes comme au ministère de la défense : on y observe cependant une ouverture.

- Pendant la deuxième Guerre Mondiale, les femmes s'affirment encore davantage car elles gagnent du pouvoir au niveau politique et militaire (notamment dans la résistance). En dépit de l'investissement continu, il reste peu de trace de leurs travaux surtout dans le domaine public. 

b) Les femmes dans le combat

     Entre janvier et juin 1940 la défense nationale s'est munie d’une unité féminine. Le 2 avril 1945, durant la cérémonie des drapeaux, De Gaulle en remet un à deux unités de femmes. 28000 femmes sont portés volontaires dans les armées et les industries. Dans la  résistance, il existe plusieurs unités de femmes dans plusieurs domaines. Elles ne sont pas des soldats mais considérées comme, elles portent l'uniforme et dorment dans des casernes. L'armée recruta des femmes dans presque toutes les unités (train, cavalerie etc.) et leurs faisaient souscrire un engagement rémunéré.

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Image: affiche américaine de la seconde Guerre Mondiale montrant que les femmes peuvent elles aussi se mobiliser et combattre l'ennemi.  

      Apres l'armistice de juin 1940, l'occupation du pays par les forces allemandes ainsi que 1,6 millions de soldats prisonniers, obliga l'armée à se reconstruire. Suite à l'appel de De Gaulle, des femmes s'engagèrent. Ainsi, des unités féminines d'auxiliaires furent créée dans toutes les armées (air, terre, marine).

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Image: femmes engagées dans l'armée de l'air durant le conflit de la seconde Guerre Mondiale.

     Bien que des milliers de femmes aient porté le brassard de la FFI durant le second grand conflit du 20ème siècle, à l'été 1945 l'armée française dénombrait environ 28 000 femmes dans les AFATS (Auxiliaires féminines de l'armée de terre). Le GPRF (Gouvernement provisoire de la république provisoire) décida d'employer des femmes durant les hostilités, on en retrouve aussi au sein de formation paramilitaire comme la milice.

     La présence féminine dans les armées de la France combattante fut maintenue dans toutes les armées. Certaines auxiliaires furent même envoyées par la suite en Indochine ou en Algérie. Cepandant, les réticences à propos de leurs places dans l'armées restèrent présentes. Effectivement, le général de Gaulle n'était pas favorable à la mise en place de ces unités.

c) Les femmes dans la résistance

    Les femmes constituaient 15 à 20% des résistants.  Elle effectuaient une résistance civile et caritative. Elles étaient inconnues et peu reconnues. Peu de femmes dans la résistance ont un poste à responsabilités comme les hommes. 

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Image: couverture de livre "Les femmes dans la résistance en France" expliquant la vie des femmes dans la résistance française.

     Seulement une minorité de femme prirent part à la lutte armée. Elles sont peu nombreuses dans les maquis de France du fait qu'elles n'étaient pas soumises à la STO et n'ont donc pas besoin de le fuir, contrairement à d'autres pays comme la Yougoslavie et la Grèce. Les femmes sont surtout indispensables comme agents de liaison ou dactylos. Effectivement, les allemands se méfiaient moins des femmes et elles étaient moins concernées par les contrôles d'identité.

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Image: photographie d'une femme résistante et armée au milieu des hommes. Cela nous montre que, durant le conflit, les femmes sont temporairement égales aux hommes.

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14 mars 2012

2) Le rôle des femmes dans le moral des combattants

- Durant la première Guerre Mondiale, on peut observer le développement de photos, d’images, de cartes postales à caractère "sexuel".  Ce qui améliorait un peu le moral des troupes au front. On assiste également à l'évolution de la prostitution.

73224847_pImage: illustration du roman "Petites alliées" écrit par Miss Clary F. en 1919. Ce roman paru peu de temps après la guerre raconte l'histoire de quatorze infirmières.

     A la fin de la première Guerre Mondiale, l'image de la femme n'a que peu évoluée : elle reste un objet, dominée par le mari et est dorénavant exposée comme un "objet sexuel". Elle ne porte donc aucune valeur et respect selon les hommes.

 

- Les femmes étaient aussi utilisées dans la propagande de guerre :

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Images: Les trois images illustrent l'utilisation de la femme dans la propagande. En effet, ces images représentent les couvertures du journal "La vie francaise" (journal français de l'époque). Elle mettent en scène des femmes en vêtements de guerre ou portant les couleurs de la nation.

 

- Marraine de guerres écrivant aux soldats du front sans famille. Les marraines pouvaient aussi bien être des femmes que des petites filles. Pour accéder à leur marraine, les soldats passaient des annonces dans des journaux tel que "La vie parisienne".

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Images: extraits de journaux de l'époque qui montrent le fonctionement des marraines de guerre où les soldats sans famille passaient des annonces. Ce système est devenu, par son développement, un système reconnu.

9 mars 2012

B) D’autres combats

1) L'APRES GUERRE : LES TRENTES GLORIEUSES

croissance économique PIB par habitant

Image: le PIB en France a connu une augmentation à partir de 1945 mais a rapidement diminué après le premier choc pétrolier en 1973 : il est alors de -1 % pour 8 % en 1960 (point culminant de la consommation de masse).

     Les "Trentes Glorieuses" désignent la période qui a suivi la fin de la deuxième Guerre Mondiale en 1945 jusqu'au premier choc pétrolier en 1973. C'est un temps de renouveau économique : on poursuit la reconstruction d'après guerre et on développe l'industrie. Ainsi, les "Trentes Glorieuses" se caractérisent par une forte croissance économique, le plein emploi et l'accroissement rapide du pouvoir d'achat.

a) la consommation de masse : une nouvelle image de la femme

pouvoir d'achat

Image: le pouvoir d'achat augmentant, les dépenses des ménages sont proportionnelles : en 1962 : pa de 10 %, dépenses de 8,5 %. Cependant, le pouvoir d'achat ne reste pas stable et diminue au fil des années des "Trentes Glorieuses" : en 1973 : pa de 2,5 %, dépenses de 0,5 % soit une diminution du pa de 75 % et des dépenses de 94 %.

     Pendant les "Trentes Glorieuses", le niveau de vie a été multiplié par 5 de 1945 à 1975. En cause, l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages. La société entre dans une "consommation de masse", c'est la "société de consommation" : c'est lorsque l'essentiel de la population peut consommer des biens et des services produits en grande quantité. La femme, à cette période, affirme sa nouvelle image de femme libérée, qualifiée et méritante de droits autant que les hommes. Ainsi, la société véhicule une idéologie de la femme au foyer, bonne mère et épouse s'occupant des enfants et aimante de son mari tout en étant libre.

machine à laver Flandria, 1957Paris Match, 1955publicité Moulinex 1959 1publicité Moulinex 1959 2publicité Moulinex 1959 3

Images: les publicités et couvertures de magazines à l'image de la "femme moderne" envahissent les années 1950-1960. Dans l'ordre : publicité papier machine à laver Flandria, 1957;couvertures des magazines Paris Match, 1955 et Jours de France, 1958; publicités papier Moulinex, 1959 avec un slogan novateur : "Moulinex libère la femme".


     L'industrie s'adapte à cette nouvelle demande. Elle se spécialise et innove grâce aux progrès techniques en mettant à la disposition des femmes tous les moyens nécessaires au fonctionnement du foyer, d'une part dans l'éléctroménager : le réfrigérateur dès la fin de la seconde Guerre Mondiale "Monitor-Top", plus d'un million vendus, la machine à laver dans les années 60 est modernisée, le fer à repasser éléctrique en 1963 et d'autre part dans les loisirs comme la télévision en couleur en 1967 et l'automobile, vecteur d'évasion. Dès lors, presque tous les ménages en sont équipés bouleversant ainsi leur mode de vie : 8,4 % en 1954 sont équipés de machines à laver et 24,8 % en 1960 de réfrigérateurs.

machine à laver Bendix, 1953 machine à laver Vedette, 1957 machine à laver Vedette, 1963

Images: évolution de la machine à laver chronologiquement : Bendix, 1953;Flandria, 1957;Vedette, 1963.


     Malheureusement, ceci n'est qu'une illusion : l'égalité des sexes du point de vue juridique ne suit pas l'affirmation de cette nouvelle liberté. La place de la femme dans la famille n'a que peu évolué d'avant la première guerre mondiale : elle n'assume toujours que le fonctionnement du foyer.

La femme au chariot, Duane Hanson, 1969

Image: "La femme au chariot", Duane Hanson, 1969. C'est l'image caricaturale de la femme de la "société de consommation".


b) augmentation de l'emploi féminin

     Cependant, les "Trentes Glorieuses" ont tout de même apporté un nouveau statut aux femmes dans l'économie du pays : l'accroissement de la consommation leur a permis de trouver facilement de l'emploi et de participer davantage aux revenus du ménage.
A partir de 1950, grâce à l'exode rural, les femmes sont nombreuses à quitter les campagnes pour trouver un emploi en ville : elles seront 6,6 millions à travailler en 1954 soit 42,8 % de la population active totale. Mais, elles ne sont pas encore majoritaires : les hommes représentent plus de la moitié des actifs et occupent une plus grande diversité d'emplois.
Les conditions sont réunies pour voir apparaître un nouveau concept de consommation : les grandes surfaces, proposant alors de nombreux postes de caissières. La société Carrefour supermarché naît en 1959 et en 1963 Carrefour ouvre le premier hypermarché français en banlieue parisienne.

femmes plage 1944Françoise Hardy SLC ncoccinelle 1200, 1965

Images: symboles d'évolution des libertés, dans l'ordre : femmes à la plage en 1944;Françoise Hardy en couverture de SLC n#31 en février 1965;une coccinelle 1200, 1965.
     C'est également le temps du "baby boom" et de l'accroissement de l'espérance de vie ainsi que de l'essor d’une culture "jeune" basée sur le modèle américain ("Salut les copains" en 1959, musique, jeans, tee shirts, cinéma etc.) et de l'ascension du tourisme portée par le progrès automobile et l'augmentation de la durée des congés payés (troisième semaine de congés payés en 1956, et quatrième en 1965). Les femmes contribuent, profitent de cette nouvelle culture et sortent peu à peu de l'image de la femme au foyer, sans emploi et dépendante financièrement de son mari : elle peut enfin gagner en autonomie.

population active par sexe de 1973 à 1999

Image: depuis le premier choc pétrolier, malgré la baisse de la consommation, du PIB et de l'augmentation du chômage, la part d'emploi féminin a augmenté de 33 % de 1973 à 1999.


c) mai 68

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Images: présence constante des femmes dans diverses manifestations, autant concernant la situation politique de la France que le choix du moment d'avoir des enfants.

     Pour prolonger et gagner davantage de droits, les femmes doivent continuer leurs efforts. Malgré l'aide de la société de consommation qui leur a attribué de l'emploi, les femmes sont toujours soumises dans la hiérarchie familiale. Elles affirment leur équivalence qui n'est pas entièrement reconnue. Pour cela, elles bénéficient de la révolution de Mai 68 (mai-juin 1968) qui regroupe plusieurs mouvements et manifestations. Les femmes revendiquent leur droit à l'accessibilité de ce qui leur est dû comme l'ouverture d'établissements mixtes, porter le pantalon, diffuser le droit à la pilule contraceptive, bien qu'autorisée en 1967. Certaines soutiennent la cause féministe, mouvement militant pour les droits des femmes et leur respect, pour ouvrir la société à des moeurs aspirantes à la jeunesse et à l'ouverture d'esprit. Elles réclament de l'emploi qui est alors à 34 % en 1968. S'ensuit les années suivantes une accélération d'accords de lois en leur faveur tel que la modification d'autorité paternelle en autorité parentale en 1970.

2) AU 21EME SIECLE

     A  ce jour, la lutte continue. Le débat de la place de la femme dans la société est ouvert et largement étudié mais, l'image de la femme d'avant guerre reste marquée. L'Etat ne peut être que le seul entrepreneur de lois, il faut aussi prendre en compte le fait que la société véhicule des convictions passées qui ne permettent pas leur application totale : par exemple, lorsque le nombre de femmes et d'hommes n'est pas égal dans les assemblées tel que le parlement, les hommes politiques choisissent de payer une amende plutôt que de respecter cette loi. Les femmes ont donc utilisé les guerres comme tremplin même si celles ci leur ont laissé des traumatismes. Les guerres ne sont donc pas le seul facteur et ont quelques limites. Mais, les femmes ont et doivent encore lutter pour revendiquer leur égalité. La lutte des sexes n'est donc pas finie.

9 mars 2012

A) Des périodes difficiles et violentes aux résultats nuancés

          1) LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

   a) l'effort de guerre

     La première Guerre Mondiale signe un changement radical du quotidien des femmes françaises. En effet, leur nouvelle situation comporte deux aspects principaux : d'une part, elles doivent participer à l'effort de guerre et d'autre part elles doivent s'occuper de leur famille en prenant en compte les nouvelles restriction de l'économie de guerre.


femmes usines armement - obus

Image: photo de femmes travaillant dans une usine d'armement dans le secteur de la production d'obus illustrant la position exigée : elles sont debout toute la journée.

     En 1914, 7,7 millions de femmes travaillent déjà mais, avec les hommes partis au front, le pays fait face à une pénurie de main-d'oeuvre. Dans une guerre totale, les femmes sont appelées à participer à l'effort de guerre notamment dans les usines d'armement, la fonderie et l'aéronautique. Cependant, ce travail est long et difficile. Il demande de longues heures debout à être concentré sur un seul et même geste avec peu de pauses et comportant des risques physiques : les accidents de travail sont très fréquents et les femmes y sont nommées responsables. Par conséquent, en plus du faible salaire, les femmes y subissent des pressions morales de la part des employeurs.
Ainsi, selon le témoignage de la journaliste Marcelle CAPY, féministe, libertaire et ayant travaillé quelques semaines incognito dans une usine de guerre :
  « L'ouvrière, toujours debout, saisit l'obus, le porte sur l'appareil dont elle soulève la partie supérieure. L'engin en place, elle abaisse cette partie, vérifie les dimensions ( c'est le but de l'opération), relève la cloche, prend l'obus et le dépose à gauche.
   Chaque obus pèse sept kilos. En temps de production normale, 2 500 obus passent en 11 heures entre ses mains. Comme elle doit soulever deux fois chaque engin, elle soupèse en un jour 35 000 kg.
    Au bout de 3/4 d'heure, je me suis avouée vaincue.
   J'ai vu ma compagne toute frêle, toute jeune, toute gentille dans son grand tablier noir, poursuivre sa besogne. Elle est à la cloche depuis un an. 900 000 obus sont passés entre ses doigts. Elle a donc soulevé un fardeau de 7 millions de kilos.
   Arrivée fraîche et forte à l'usine, elle a perdu ses belles couleurs et n'est plus qu'une mince fillette épuisée.
   Je la regarde avec stupeur et ces mots résonnent dans ma tête :
35 000 kg ».


femmes labourant les champs femmes et enfants dans un champs

Images: femmes utilisant leur force physique pour labourer les champs en absence d'animaux;femmes et enfants dans un champs illustrant la double tâche des femmes : allier travail et famille.

Les femmes sont également appelées aux champs, laissés à l'abandon par leurs maris. Celles ci peuvent être autant des jeunes filles que des personnes âgées. Elles s'y épuisent car ce travail exige une force physique considérable. Elles sont obligées d'amener leurs enfants avec elles du fait qu'elles doivent allier travail et famille.


veuve dans un cimetière parisien, 1er novembre 1918

Image: la première Guerre Mondiale laisse des 630 000 veuves, ici dans un cimetière parisien le 1er novembre 1918.

     Les femmes doivent également poursuivre leurs responsabilités familiales quotidiennes mais avec de nouvelles conditions.
Tout d'abord, il faut composer avec le manque de nourriture du fait des variations de production des champs. De plus, il est très difficile de se ravitailler en combustible de chauffage. La nation investit en priorité dans les biens destinés à partir au front comme les armes et la nourriture pour les poilus que dans la production de biens nécessaire à l'arrière. L'arrière est pour ainsi dire laissé pour compte entraînant des conditions physiques compliquées. La vie des femmes durant ce conflit inclut des souffrances morales : elles vivent dans l'attente de nouvelles de leurs maris, fils et frères. On compte 630 000 veuves à la fin de cette guerre qui devront se reconstruire tout en assumant leur foyer.

   b) une reconnaissance

munitionnettes dans une usine d'armement chauffeuse locomotive ligne Toulouse allumeuses réverbères

Images: ces trois photos représentent la polyvalence des femmes dans le domaine du travail durant la guerre totale.

     Cette guerre a, malgré les dures conditions de vie, démontré que la guerre n'est pas que dédiée aux hommes et que les femmes peuvent assumer tâches et responsabilités dans l'économie de leur pays. Durant les quatres années de guerre, les femmes vont assurer la quasi-totalité des tâches réservées jusque là aux hommes. On trouve ainsi des factrices, des chauffeuses de locomotives, des allumeuses de réverbères, des conductrices de tramways et de locomotives, des mécaniciennes. Certaines ont pris en charge des hôpitaux, des bibliothèques, des services d’entre-aides. Les femmes sont polyvalentes et peuvent enfin exercer leurs capacités.

     Elle ont gagné un début d'émancipation face à leur mari et un réel respect pour leur courage et leur service au nom de la patrie. Elle se traduit également par un changement de style vestimentaire lancant une nouvelle figure : la Garçonne.

   c) une émancipation restreinte

     Malheureusement, la guerre n'a permis que d'ouvrir un débat qui n'a en fin de compte aboutit sur aucun changement concret : la Guerre a eu peu d’effets sur le taux d’activité féminin soit en 1911 7 millions 217 000 femmes travaillaient, en 1921 avec une légère augmentation 7 millions 231 000 femmes dans la population active mais, en 1931 une fois la guerre finie, une diminution est largement remarquée avec un nombre de femmes travaillant de 6 millions 986 000. La guerre a donc un caractère provisoire sur l'activité féminine pour être au final assez superficiel par rapport à l'évolution globale de la place de la femme dans la société. Elles ont rendu leur place aux hommes le 11 novembre 1918, jour de l'armistice.
     Par sa nature, la guerre a davantage créé un traumatisme (conditions de vie compliquées à l'arrière au niveau physique et moral) qu'une modification de la place de la femme. La guerre est plutôt conservatrice, voire régressive, en matière de rapports entre les sexes. La première Guerre Mondiale n'a donc issé le travail féminin que temporairement laissant leur mobilisation à l'oubli et n'engendrant pas l'obtention de nouveaux droits : la femme reste inférieure juridiquement et psychologiquement à l'homme.


          2) LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

   a) des conditions de vie difficiles

femmes faisant la queue à l'épicerie pour les produits frais ticket de rationnement

Images: ces deux photos témoignent de la politique de rationnement mise en place dans le gouvernement de Vichy : des femmes faisant la queue à l'épicerie pour les produits frais et un ticket de rationnement.

     La deuxième Guerre Mondiale marque comme la première des conditions à l'arrière très difficiles touchant les enfants, les personnes âgées et les femmes. Ces conditions concernent tout d'abord la vie quotidienne à l'arrière. Les femmes ont recours en permanence au "système D", mettant tout en oeuvre pour avoir accés aux biens nécessaires. Elles composent dès l'armistice du 22 juin 1940, qui signe le début de l'Occupation allemande, avec les pénuries alimentaires du fait des variations de production des champs : il faut parfois faire la queue pendant des heures pour obtenir de la nourriture par le biais de tickets, c'est le rationnement. Ce rationnement est mis en place par le Régime de Vichy (zone sud) tandis qu'en zone d'Occupation allemande (zone nord), les français doivent faire face à une pénurie généralisée des biens essentiels. En plus du fait qu'il faut s'accommoder de la discrimination des Juifs qui ont dans ce cas une réglementation beaucoup plus rude : à partir de juillet 1942 ils ne sont plus autorisés à faire leurs courses qu'entre 15h et 16h et doivent avoir un "J" tamponné sur leurs tickets, les denrées sont rares. Le pain, les légumes, l'huile, le sucre puis le café et le chocolat après le blocus des Anglais et les prélèvements allemands, feront bientôt l'objet de pénuries engendrant sous-alimentation et maladie.


Documentaire sur les victimes de viol lors de la deuxième Guerre Mondiale par France 24


Documentaire sur les "femmes tondues" par PUL
     De plus, la présence constante des Allemands en zone civile crée d'une part une peur psychologique et d'autre part est la cause de nombreuses violences notamment envers les femmes. Les allemands débarqués (ainsi que les américains, russes et japonais) s'autorisant toutes les permissions en absence des maris, s'impose dans les maisons de campagnes surtout celles bourgeoises où les conditions sont plus ou moins agréables. Ils bénéficient des repas, des dortoires et soumissent la maîtresse de maison : on recense un total de 17 000 viols commis par les GI's au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Enfin, on constate une augmentation des "femmes tondues" entre les années 1920 et la fin de la deuxième Guerre Mondiale en 1945. Ces femmes subissent une tonte de leur chevelure en raison du sentiment d'indignation des forces occupantes, ici les Allemands. Elles sont 20 000 françaises à la fin du conflit.


   b) la terreur : la répression du parti Allemand

femmes et enfants dans le bois de bouleau femmes déportées

Images: photos témoignant des déportations des Juifs, ici dans le bois de Bouleau et des conditions d'entassement dans les "dortoirs" des camps de concentration.

     Les allemands ont exercé une pression psychologique sur les civils consistant en une peur constante d'être déporté. Lorsque les femmes sont déportées pour des raisons de non adhésion au parti allemand ou parce qu'elles sont considérées comme faisant partie d'une "race inférieure" ou inutiles, elles subissent des violences abominables dans les camps de concentration et d'extermination ainsi que lors de la déportation même : bombardements, coups de gourdins, aucune assistance maladie, manque d'hygiène, de nourriture et bien entendu l'entassement dans les blocs puis la mort.


travail femmes en Allemagne propagande vychiste, femmes cibles privilégiées car tjs glorifiée rôle mère et d'épouse, flatterie

Images: ces deux affiches comportant toutes les tranches d'âge mettent en évidence la propagande allemande sous le gouvernement de Vichy où les femmes sont les cibles privilégiées car pouvant être flattées comme bonnes mères et épouses.
     De plus, la deuxième Guerre Mondiale est synonyme d'évolution du travail féminin. En effet, les femmes ont remplacé les hommes dans les usines, les commerces et les bureaux : en 1936, durant la grande crise, elles sont 6,5 millions d'actives pour un taux d’activité de 43,2 %. Mais, elles sont également réquisitionnées sous la Collaboration et l'Occupation à partir de mai 1940 jusqu'en décembre 1944 dans les usines allemandes pour contribuer à leur économie de guerre. Pour cela, le parti communiste organise une propagande proposant du travail en Allemagne qui rendrait les familles françaises beaucoup plus heureuses avec des meilleures conditions de vie. Ainsi, en juin 1944, 44 835 françaises travaillent en Allemagne.


censure - contrôle de la préfecture de police

Image: photo d'une carte postale montrant le contôle du courrier (tampon) par la préfecture de police dans une optique de censure d'éléments "anti-allemands".
     Enfin, la censure est un moyen de répression du parti allemand. Elle consiste à interdire (sous la direction du parti) la diffusion (vente et publication) de lettres et d'ouvrages écrits par des Juifs, des Francs-maçons ou par des ennemis du parti qui pourraient nuire à la politique allemande comme la mise en évidence de la propagande : elle bannit tout ce qui est "anti-allemand".

   c) l'engagement à la résistance

Volontaires féminines conductrices de la 531e compagnie de transport, octobre 1943 un sabotage des résistants en Saône-et-Loire, pendant l'occupation allemande, en mars 1944 une résistante armée, près de Chartres, en août 1944

Images: chronologiquement : volontaires féminines conductrices de la 531e compagnie de transport, octobre 1943;un sabotage des résistants en Saône-et-Loire pendant l'Occupation allemande, mars 1944;une résistante armée près de Chartres, août 1944.

     Pour contrer cette répression du parti allemand, nombreuses sont les femmes qui s'engagent dans la résistance française aux côtés des Forces Françaises Libre (FFL). Suite à l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, les femmes font activement partie des groupements intérieurs du pays jusqu'au premier août 1943, date à laquelle la France Libre et son armée cessent toute activité et se joignent au Comité Français de la Libération Nationale (CFLN) et à l'Armée française de la Libération. Dans ces trois organisations, les femmes démontrent encore une fois leur volonté de participer à l'effort de guerre du pays. Elles occupent une diversité de fonctions comme la participation aux combats militaires et aux sabotages, l'infiltration du service allemand dans les services de renseignements ainsi que dans les administrations pour acheminer le courrier jusqu'aux mairies, la fourniture de faux papiers, les services sanitaires dans les hôpitaux, des aides aux prisonniers et aux persécutés comme les Juifs.
     Elles ne représentent certes que 15 à 20 % des résistants mais agissent dans la clandestinité pour propager les valeurs de la démocratie et du rétablissement de la République. La participation des femmes notamment au combat a marqué ce conflit. C'est grâce à une implication volontaire que les femmes manifestent davantage leurs capacités et leur détermination à s'imposer encore plus dans la vie économique, politique et sociale du pays. Les femmes tondues, les résistantes sont autant de symboles représentatifs de la France libre.
     Néanmoins, cette deuxième Guerre Mondiale a permis aux femmes de prendre de l'autonomie et de pouvoir se comparer aux hommes en terme de compétences physiques et intellectuelles. Pourtant, la fin de ce conflit ne signe que le commencement de  plusieurs évolutions obtenues à force de tenacité et d'autres événements.

17 février 2012

C) Dans la vie privée

1> Quelques dates
  • 1810 : L’adultère est un délit chez la femme mais pas chez l’homme
  • 1909 : Le congé maternité est créé et dure 8 semaines, mais n’est pas rémunéré, sans rupture du contrat de travail
  • 1910 : Les époux n’ont plus le droit de viol sur leur femme
  • 1915 : Les femmes disposent de l’autorité paternelle en l’absence du père, pour la durée de la guerre
  • 1920 : Avorter est désormais un délit, de plus que d’utiliser un moyen de contraception ; passibles d’une amende (72000 Francs) voir d’une peine de prison (10 ans) → Le but du gouvernement est démographique, c’est augmenter le taux de natalité au détriment de la condition féminine. De plus, divulguer ou offrir des procédés contraceptifs est passible de 6 mois de prison et de 100 à 5000 Francs d’amende
  • 1922 : L’avortement devient un crime contre l’Etat, passible de la cour d’assises
  • 1926 : Création de la fête des mères, le dernier dimanche de mai
  • 1928 : Le congé maternité de 8 semaines, avec le maintien du traitement, est étendu à toute la fonction publique
  • 1938 : Liberté plus grande de la femme dans le groupe
  • 1939 : Code de la famille, les brigades policières traquent les faiseuses d’anges
  • 1942 : L’avortement devient un crime contre l’Etat (Mit en place par Pétain), une femme y ayant recouru ou l’ayant pratiqué est passible de la peine de mort. Ce fut le cas de Marie-Louise Giraud, guillotinée en 1943
Marie-Louise Giraud
Marie-Louise Giraud
  • 1955 : Droit à l’avortement thérapeutique
  • 1956 : Fondation de "Maternité heureuse" qui devient le Mouvement français pour le planning familial
  • 1967 : Loi Neuwirth, après 7 ans de discussion, autorise la contraception, c’est une abolition de la partie concernée de la loi de 1920. Les décrets d’application seront publiés seulement en 1972, 4 ans après. La contraception est légale mais pas le fait d’en parler, l'interdiction de toute publicité en dehors des revues médicales n'est pas supprimée
  • 1970 : L’autorité paternelle devient l’autorité parentale, instaurant l’égalité dans le couple. La notion de chef de famille est supprimée. Les époux assurent désormais ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Cependant, l'autorité parentale est exercée par la mère d'un enfant naturel même si les deux parents l'ont reconnu
  • 1974 : Le secrétariat d’Etat à la condition féminine est créé, et autorise désormais le remboursement  des moyens de contraception (pilule, Stérilet, …) par la Sécurité Sociale. Mise en place de l'anonymat et de la gratuité pour les mineurs et les non-assurés sociaux dans les centres de planification familiale
  • 1975 : Loi Veil, autorisant et médicalisant l’avortement (IVG : Interruption Volontaire de Grossesse). La loi de 1920 est alors abolie, il est par contre interdit aux femmes étrangères et il n’est pas remboursé
  • 1977 : Création de la journée internationale de la femme le 8 mars et création du congé parental pour les femmes des entreprises de plus de 200 salariés
  • 1979 : Loi définitive sur l'IVG
  • 1982 : Congé maternité rémunéré pour l'ensemble des femmes de professions non salariées non agricoles et l’IVG est désormais remboursé par la Sécurité Sociale grâce au vote de la Roudy
  • 1993 : Toute forme d’entrave à l’IVG est punie par la loi

≈  

          Durant tout le siècle, l’Etat essaie de contrôler la vie familiale des femmes, la maternité est le point le plus important.

La première guerre mondiale 

          Avant la guerre, la femme portait le chignon, des longues robes et des corsets. 

          C’est durant la première guerre mondiale que l’évolution de la femme a été la plus importante. Du jour au lendemain elles ont de nouvelles responsabilités et doivent gérer seules leur vie. Elles se retrouvent « célibataires », seules. 

          A la fin de la guerre, le taux de natalité augmente. 

          Suite à la guerre, la femme change ses loisirs et sa façon de s’habiller. Le corset se fait de plus en plus rare, les robes sont raccourcies, les chapeaux sont moins imposants et les cheveux sont plus courts. Cependant, la guerre reste gravée dans leurs mémoires, elles doivent faire leur deuil. Les rapports entre les hommes et les femmes ont évolués car les hommes ont eu très peur lors de la guerre. Beaucoup de femmes ce sont mises à fumer. L’image de la femme profiteuse se répend même. 

          En bref, hormis les évolutions vestimentaires et capillaires, et le faible accès au tertiaire, la condition féminine n’a pas beaucoup évoluée avec la première guerre mondiale. L’émancipation ne toucha que les femmes les plus aisées.

Les années 1930 

          Durant les années 30, une propagande pour la famille s’installe et l’avortement est fortement réprimé. 

          Plusieurs types de femmes existent désormais, celles qui sont parvenues à s’adapter, les femmes modernes, elles ne sont pas bien perçues par la gente masculine. D’autres reprennent la même place qu’avant la guerre, parfois à contre cœur. Certaines souffrent et son seules, elles sont contraintes de travailler et doivent se soucier de l’avenir. Puis il y a celles qui se tournent vers l’avenir en espérant qu’il sera meilleur et qu’elles auront plus de droits, elles portent des pantalons, et sont soucieuses de l’image que la femme donne.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale

2> La famille est favorisée

          La femme au foyer est toujours le modèle, et l’Etat met en place une véritable politique en interdisant l’avortement pour que les femmes fassent plus d’enfants. Des sages femmes ayant pratiqué des avortements ne disent pas la vérité car cette interdiction a marqué leur esprits. La famille a causé une restriction des droits de la femme. Différentes lois sur la famille sont instaurées.

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Image: Affiche de propagande favorisant les femmes à faire des enfants.

3> L'éducation évolue, les femmes ont une meilleur scolarité    

          Les instituteurs et les institutrices ont une formation différente. Les femmes sont formées à des activités domestiques, quant aux hommes ils sont formés à des métiers masculins.

          Certains livres de pédagogie de cette époque ont fait comme si la femme n’existait pas. « L'élève n'est pas abstrait pour autant: il est masculin voilà tout », dit Françoise Mayeur. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à obtenir leur baccalauréat désormais, et elles restent dans des filières féminines. Il y a plus de femmes que d’hommes dans le domaine littéraire. Dans le secondaire, le pourcentage de filles augmente, de 30% en 1935, il passe à 38,6% en 1950. Les femmes choisissent une école en fonction de leur goûts et non pas pour le prestige. L’augmentation des universités de la fin des années 60 fait augmenter considérablement le nombre d’étudiantes, si bien qu’en 1971, il y a plus d’étudiantes que d’étudiants.

4> La mixité s'installe pour des raisons économiques

          Jusqu’en 1957, la séparation des sexes à l’école est la norme, et le régime de Vichy encourage cette séparation. La mixité doit cependant ce mettre en place progressivement pour des raisons économiques. L’importante arrivée d’enfants issus du baby boom accélère la mixité.

5> La résistance se met en place

          De nombreuses femmes se lancent dans la résistance, elles viennent de tous les milieux sociaux, mais restent discrètes, sauf quelques femmes comme Lucie Aubrac, Danielle Casanova, Bertie Albrecht, et Marie-Madeleine Fourcade. Elles ont l'avantage d'être moins suspectes que les hommes, car elles sont toujours considérées comme un être faible à cette époque. Ce sont souvent les femmes qui se voient confié le travail le plus dangereux. Les femmes ont tiré aucun mérite de la résistance, c’est l’homme qui est mit en avant.

          Les mentalités ont évoluées suite à leur aide, elles sont enfin des citoyennes à part entière et peuvent voter à partir de 1945, elles ont aussi le droit d’avorter. Une journée leur est de plus dédiée. La situation des femmes s’est améliorée mais la cruauté reste, les femmes se sont battues au péril de leur vie, autant que les hommes. Les femmes ont désormais un rôle important à jouer dans les conflits et la paix. Elles ont beaucoup donné d’elles-mêmes pour maintenir le territoire.

6> La politique reste encore un domaine majoritairement masculin

          La politique reste un domaine masculin, les femmes n’adhèrent pas aux partis politiques et ne s’investissent pas beaucoup. Simone Veil fut l’une des rares femmes à s’investir. Le droit de vote n’a pas permis à la femme de conquérir le domaine politique.

 

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Simone Veil

7> Les femmes ont été humiliées mais se sont battues pour leur fécondité  

          A la libération, entre 1943 et 1946, 20 000 françaises sont tondues et humiliées publiquement, c'est l'épuration. Les femmes qui ont disposé de leur corps furent réprimées, elles ont été tondues. Les femmes voulaient pouvoir maitriser leur fécondité. Brigitte Bardot est une des militantes les plus connues.

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Brigitte Bardot

8> les mariages se font de plus en plus tôt   

          Les femmes se marient de plus en plus jeunes, avant que leur situation soit stable. Ce phénomène est lié à l'entrée des femmes dans les professions de cadres supérieurs. Peu à peu, on dissocie la vie de couple et le mariage. Les naissances en dehors du mariage explosent.

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17 février 2012

B) Dans le travail

1> Quelques dates
  • 1838 : Première école normale d’institutrices
  • 1850 : Loi Falloux rendant obligatoire la création d’une école de filles dans toutes les communes de plus de 800 habitants
  • 1874 : Les femmes ne peuvent plus travailler à la mine, ni travailler le dimanche
  • 1881-1882 : Loi Jules Ferry rendant l'enseignement primaire public et gratuit, ce qui permit de le rendre ensuite obligatoire par la loi de 1882, qui impose également un enseignement laïque dans les établissements publics
  • 1892 : Interdiction du travail de nuit pour les femmes
  • 1903 : Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique pour la découverte de la radioactivité, c’est le premier prix Nobel décerné à une femme

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Marie Curie


  • 1909 : Le salaire des instituteurs et des institutrices sont égaux, c’est la première application de principe énoncé par Hubertine Auclert : "A travail égal, A salaire égal "
  • 1910 : Les institutrices obtiennent la rémunération de leur congé de maternité
  • 1911 : Les employés de la PTT obtiennent la rémunération de leur congé maternité
  • 1911 : Marie Curie obtient un second prix Nobel, de chimie pour ses travaux sur le radium, elle devient la première scientifique hommes et femmes confondus à obtenir 2 prix Nobel
  • 1918 : L’école centrale est ouverte aux femmes
  • 1919 : L’école supérieure de Chimie de Paris et l’école supérieure d’électricité s’ouvrent aux jeunes filles
  • 1924 : Le décret Bérard institue les horaires et le programme d’étude identique dans les établissements secondaires de garçons et de filles, de plus, un programme équivalent est mit en place pour une égalité au baccalauréat
  • 1925 : Création d’une école polytechnique pour les femmes
  • 1927 : Même traitement pour les employés des 2 sexes des PTT, de la caisse des dépôts et consignations, et enfin les professeurs
  • 1930 : Les femmes peuvent être juges
  • 1936 : 3 femmes deviennent secrétaires d’Etat (Front Populaire) → Irène Joliot-Curie dans la recherche scientifique du gouvernement du Front Populaire, Suzanne Lacore dans la Santé publique et Cécile Brunschvicg dans l'Education Nationale. Le grand paradoxe est qu'elles ne peuvent pas voter mais peuvent prendre des décisions politiques.
                   Irene_Joliot-Curie_BD5174                    Cécile Brunschvicg                    Suzanne Lacore

                   Irène Joliot-Curie                     Cécile Brunschvicg                       Suzanne Lacore

  • 1957 : Mise en place progressive de la mixité dans l'enseignement secondaire
  • 1966 : Droit au choix du travail et interdiction de licencier une femme enceinte et pendant douze semaines après l'accouchement
  • 1970 : Indemnisation à 90% du salaire brut du congé de maternité par la Sécurité Sociale (au lieu des 50% réservés à la maladie)
  • 1971 : Egalité des salaires entre les hommes et les femmes pour un même travail obligatoire
  • 1972 : Admission du principe de l'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes pour des travaux de valeur égale; et mixité de l'école Polytechnique
  • 1975 : Loi Haby sur la mixité scolaire
  • 1977 : Création d'une allocation de remplacement maternité pour les agricultrices
  • 1979 : L'interdiction du travail de nuit dans l'industrie est supprimée pour les femmes occupant des postes de direction ou des postes techniques à responsabilités
  • 1983 : Loi sur l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes
  • 1988 : Droit de cotiser pour la retraite
  • 1993 : Code civil : La femme peut s’inscrire dans une université et se présenter à un examen sans autorisation
 ≈
 

Vidéo: Journal télévisé (France 3) du 28 novembre 2000, Le travail des femmes en France de 1914 à 2000.


2> Les origines de cette séparation entre les hommes et les femmes et la justification des opposants

          De nombreux auteurs tendent à dire que l’inégalité entre les hommes et les femmes est due à la séparation entre le foyer et le travail. Dès le XIXème siècle, les métiers se sont séparés en 2, les uns sont pour les femmes et d’autres sont destinés aux hommes. Cette séparation entre les hommes et les femmes résulte du rapport dominant (l’homme) et dominé (la femme).

          Les opposants ont fournit des arguments comme quoi la femme était naturellement plus faible que l’homme, en mettant en avant l’importance de la famille, la place de la femme se trouvait au foyer. L’enjeu était économique (l’homme devait pouvoir subvenir aux besoins de sa famille) et symbolique, l’homme doit dominer et contrôler.

3> Les femmes travaillent depuis toujours et la séparation entre les hommes et les femmes existe depuis toujours

          Au début du XXème siècle, les symboles de la femme travailleuse furent la domestique, la couturière et l’ouvrière. A la fin du XIXème siècle, 90% des femmes travaillent dans l’agriculture, le commerce, le textile et le travail domestique. Les femmes exerceront ces professions jusqu'à la première guerre mondiale. Les hommes pouvaient espérer une carrière, contrairement aux femmes. L’habilité dont font preuve les femmes pour travailler est considérée comme une qualité féminine, et non comme une qualification, elles n’en retirent pas de mérite.

          Les femmes ont toujours travaillé, quelque soit la période, que ce soit au foyer ou ailleurs. Leurs activités ont évoluées car à chaque grand changement, les femmes ont eu une place différente. Les ouvriers s’opposent peu à ce problème du travail féminin car ils sont majoritairement des hommes. Le maintien de cette séparation est favorisé par les organisations syndicales. Les ouvriers voulaient écarter les femmes des usines pour maintenir leur domination. Les hommes se sont inquiétés lorsque les machines ont pu remplacer les hommes par les femmes et diminuer les salaires.

          Les mentalités évoluent et incitent la femme à élever ses enfants en arrêtant de travailler. Avant la première guerre, la femme a donc peu de possibilités et d'opportunités pour travailler car les hommes et les mentalités les en empêchent, elles n'ont pas d'autres choix et doivent accepter ce qui leur est offert.

4> La première guerre mondiale leur ont donné une chance de faire leurs preuves

          Après le départ de leur mari, les femmes ont été contraintes de travailler car elles étaient désormais sans ressources. L’Etat les a encouragé car la main d’œuvre manquait. Elles ont fait leurs preuves en remplaçant les hommes dans les usines, elles ont prouvé qu’elles étaient capables de travailler, tout comme les hommes, et n'étaient pas faites pour être des domestiques et s'occuper seulement des taches ménagères. Les femmes des milieux populaires ont été mobilisées, les plus aisées ont préféré se tourner vers le bénévolat. Il a modifié les pensées de nombreuses femmes et leur a laissé entrevoir qu’elle ont le droit au travail. Même après la guerre, le bénévolat a eu une influence, les métiers du social sont principalement occupés par des femmes. A la fin de la guerre, les femmes représentent un quart de la main d'œuvre française.  

5> Des preuves très vite oubliées mais de nouvelles perpectives de travail

          Durant la guerre, les femmes ont pu obtenir des postes à responsabilité, mais dès novembre 1918, la plupart des femmes sont licenciées, même si une partie des emplois sont maintenus. Dans tous les domaines, la main d’œuvre féminine à diminué de 80%. Les femmes qui ont fait de belles promesses en travaillant ne veulent pas reprendre leurs anciennes activités. Les femmes reprennent leurs rôles d’épouses et de mères. Les craintes de la concurrence du travail féminin resurgissent après la guerre. Les syndicats sont toujours contre le travail des femmes.

          Dans l’entre-deux-guerres, plus de filles sont scolarisées et les femmes ont un meilleur accès aux métiers du tertiaire et de l’administration. Les études plus longues des filles leur permet de nouveaux débouchés. La concurrence subsiste toujours mais beaucoup moins dans le tertiaire. Le secrétariat est considéré comme une profession féminine, car les femmes "secondent" les hommes.  Les autres professions qui se rependent sont celles qui sont lié au rôle de mère (enseignement, infirmière, assistante sociale).

6> La crise des années 30 les excluent de nouveau mais la seconde guerre mondiale les fait travailler de nouveau

          La crise de l’emploi des années 30 exclut de nouveau les femmes des professions qu’elles avaient pu atteindre, les femmes sont incitées à retourner à leur foyer. Ce retour au foyer des femmes augmente leur taux de chômage, si bien qu'en 1936, elles représentent 43,2 % des actifs alors qu'en 1921, elles représentaient 48 % des actifs. Beaucoup de femmes ne travaillant plus hésitent à le signaler, ne se considérant pas comme telle. Elles pensent ne pas appartenir à la population active. La société ne reconnait toujours pas le travail des femmes.

          En mai 1942, toutes les interdictions concernant le travail des femmes mariées sont supprimées face  aux nécessitées économiques. L'Allemagne faisant de la propagande aussi bien pour les hommes que pour les femmes, des milliers de femmes sont allées travailler en Allemagne durant la seconde guerre mondiale.

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Image: Propagande allemande pour le travail des femmes. 

7> Après la seconde guerre mondiale, la famille est favorisée mais  le travail des femmes est stimulé

          Après la seconde guerre mondiale, les femmes sont incitées à rester au foyer. Deux groupes se forment, les femmes qui seront actives toute leur vie, et les femmes alternant le travail et le foyer. Avant, les femmes s’arrêtaient de travailler avec l’âge mais à partir de 1945, les femmes retournent travailler après avoir élevé leurs enfants. Jusqu'au milieu des années 70, le manque de main d’œuvre permet aux femmes de travailler. L’agriculture régresse, alors que le tertiaire leur donne de nouvelles perspectives. Elles peuvent désormais espérer exercer les mêmes professions que les hommes, même si très peu de femmes y parviennent. La plupart des femmes sont de simples employées, il y a très peu de cadres. Après la seconde guerre mondiale, c’est l’âge d’or de la famille, mais le nombre de travailleuses augmente. Le modèle est toujours celui de la femme au foyer. La preuve de la réussite sociale d’un homme est le « chômage » de sa femme.

8> Une nette amélioration mais une égalité toujours imparfaite entre les hommes et les femmes dans le domaine du travail  

          Les femmes ont été véritablement utilisées par l’Etat, ne pouvant pas travailler au début, elles ont ensuite été sollicitées à travailler. Aujourd’hui elles peuvent travailler mais il y a certaines limites, elles ne sont toujours pas égales aux hommes dans le milieu du travail. A la fin du XXème siècle, le comportement des femmes s’est rapproché de celui des hommes dans le domaine du travail. Le travail par intermittences se raréfie. L’activité de la femme ne s’est jamais réduit au foyer.

          L’augmentation du nombre de filles scolarisées ne permet toujours pas la mixité des métiers. L’augmentation du nombre de femmes dans les métiers supérieurs a été favorisée par la diminution du nombre d’hommes trouvant les salaires pas assez conséquents. Ces femmes ont rencontré des difficultés, elles ont eu du mal à se faire une place et pour se faire accepter, elles ont du avoir plus de diplômes que les hommes. Avec l’entrée dans le monde du travail des femmes, on constate que la séparation des métiers est moins importante.

          Aujourd’hui, les inégalités sont surtout présentes entre les femmes elles-mêmes. Les femmes inactives sont peu nombreuses, mais une grande partie des femmes, principalement les moins diplômées,  a un emploi a court terme ou précaire. Les emplois à plein temps, en C.D.I, sont remplacés et se font de plus en plus rares. Même en travaillant, les femmes ont parfois des difficultés à subvenir a leurs besoins. En voulant combiner la vie de famille et le travail, les femmes optent pour des travails sans responsabilité et à temps partiel.

17 février 2012

A) Les droits

1> Quelques dates
  • 1804 : Code Civil menant à une incapacité juridique totale
  • 1881 : Les femmes ont l’autorisation d’ouvrir un livret de caisse d’Epargne sans l’autorisation de leur mari
  • 1907 : Les femmes mariées peuvent disposer librement de leur propre salaire grâce à la loi sur les biens réservés, mais elles ne peuvent toujours pas gérer leurs autres biens. De plus, Les femmes sont désormais électrices et éligibles aux Conseils des Prud'hommes
  • 1909 : Création de l’union française pour le suffrage des femmes
  • 1909 : Le port du pantalon n’est plus un délit si la femme est à bicyclette ou à cheval
  • 1910 : Rapport Buisson proposant à la Chambre des Députés le droit de vote et d’éligibilité des femmes
  • 1911 : Création de la section féminine au sein du syndicat CGT
  • 1919 : Proposition de loi pour le vote des femmes à la Chambre des Députés, mais le Sénat refuse
  • 1920 : Les femmes peuvent adhérer à un syndicat librement, sans l’autorisation de leur mari
  • 1922 : Le sénat refuse d’examiner la proposition de loi sur le vote des femmes
  • 1925 : Les députés adoptent une proposition de loi instaurant le vote des femmes lors des élections municipales et cantonales
  • 1927 : Une française mariée à un étranger conserve sa nationalité
  • 1927 : Une quatrième proposition de loi est faite par l’assemblée pour le droit de vote des femmes mais le sénat refuse à nouveau
  • 1932 : L’assemblée vote une résolution invitant le gouvernement à faire pression sur le sénat, afin de rendre possible l’adoption du texte sur le droit de vote des femmes, mais sans suite
  • 1935 : Nouvelle proposition de loi pour le droit de vote des femmes, mais le sénat bloque
  • 1936 : Des communes organisent des scrutins parallèles mixtes aboutissant à faire élire des conseillères municipales supplémentaires
  • 1937 : La puissance maritale est supprimée, l'épouse n'est plus tenue au devoir d'obéissance à son mari. La capacité civile des femmes est reconnue, capacité civile pleine, nul ne pourra pour un acte civil, judiciaire ou administratif, exiger de la femme l’autorisation de son mari. Cependant, les péjoratives du mari sont maintenues en ce qui concerne le droit de fixer la résidence du ménage en sa qualité de chef de famille, il peut s’opposer au choix par la femme d’une profession séparée qu’elle n’exerçait pas avec l’accord de son mari (jusqu’en 1965). Le mari garde l'autorité paternelle sur les enfants
  • 1944 : Droit de vote des femmes, ce fût plus une récompense de leur participation à la résistance qu’un droit naturel, c’est un hommage aux services rendus dans le cadre de la lutte contre le nazisme et en hommage aux héroïnes mortes pour la France, comme Berthie ALBRECHT,  Madeleine MICHELIS. Ce droit a été accordé 100 ans après l’instauration du suffrage universel masculin en 1848. Il a été accordé si tard car la chambre des députés à voté plusieurs fois en faveur du droit de vote des femmes dès 1870, mais le Sénat bloqua la Réforme plusieurs fois car ils estimaient que ça aurait été une menace contre l’Eglise, la relation était tendue entre l’Eglise et l’Etat. Face à cette loi, beaucoup d'hommes sont inquiets de voir que les femmes ont le même droit qu'eux. Certains pensaient qu'elles avaient besoin d'une « instruction » pour pouvoir voter correctement, c'est aussi une nouvelle perspective pour les politiciens qui trouvent un nouveau secteur à conquérir.
  • 1946 : Le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines est inscrite dans le Préambule de la Constitution
  • 1947 : Germaine Poinso-Chapuis est la première femme nommée ministre
  • 1966 : Réforme des régimes matrimoniaux : La femme peut gérer ses biens, ouvrir un compte en banque, et exercer une profession sans l’autorisation de son mari
  • 1972 : La femme mariée peut désormais contester la paternité du mari et reconnaitre un enfant sous son nom de naissance
  • 1975 : Loi sanctionnant les discriminations fondées sur le sexe en particulier en matière d'embauche, et droit au divorce par consentement mutuel. Les époux ont le choix de leurs lieux de résidence, avec la possibilité d'opter pour deux domiciles différents
  • 1981 : Création d’un ministère des droits de la femme 

          La femme recherche à se détacher de l’homme, c’est pour cette raison qu’elle se bat tant pour avoir le droit au travail, elle veut exister socialement seule.

          La liberté de la femme passe aussi par une indépendance financière, même si cela ne permet pas sa liberté. Les hommes et les femmes ont une manière similaire d’aborder le travail, ils recherchent un emploi sur, à long terme. La vie de famille des femmes ne les empêcheront pas d’aller travailler.

          Simone de Beauvoir a même écrit dans Le deuxième sexe, en 1949, "c'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle, c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète".

          Les hommes et les femmes ne sont pourtant pas très différents. Peu à peu, la société prend conscience de l’absurdité d’avoir pensé que les femmes pouvaient travailler seulement un certain temps. Beaucoup de dispositifs ont été mit au point par l’Etat après cette prise de conscience. C’est le capitalisme qui le premier a accordé des droits au femmes. Le travail est la première étape d’un long parcours vers l’autonomie de la femme. Les inégalités sont cependant encore conséquentes.

4 février 2012

Bibliographie

Partie 1

SARTIN, Pierrette, La promotion des femmes. Hachette, 1964. 304 pages.

PERROT, Michelle, Femmes publiques. Textuel, 1997.159 pages.

PAQUOT, Elisabeth, Terre des femmes. La Découverte, 1990. 448 pages.

MICHEl, André et TEXIER, Geneviève, La condition de la Française d’aujourd’hui. Collection Femme. 1964, 237 pages.

COPDEVILA, Luc ; ROUQUET, Francois; VIRGILI,  Fabrice ; VOLDMAN Daniele. historiens et géographe, « Le genre a l’épreuve des guerres », APHG.

Andrée. La Femme au XXème Siècle, Cecicela. 22 juillet 2001 (Page consultée le 10/02/2012). http://www.cecicela.com/La-Femme-au-XXeme-Siecle

MATICHARD, Julie et RODERE, Gwendoline, L'évolution du rôle des femmes au XXème siècle. (Page consultée le 10/02/2012). http://tpejulieetgwendoline.blogspot.com/

DURANT, Isabelle. Réflexion sur le rôle de la femme dans la société actuelle.  (Page consultée le 10/02/2012). http://www.md.ucl.ac.be/ama-ucl/rolefemme39.html

DUCHEN, Claire. Clio, Une femme nouvelle pour une France nouvelle ?. (Page consultée le 10/02/2012). http://clio.revues.org/520?&id=520

Wikipédia, Histoire des femmes (Page consultée le 11/03/2012). http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_femmes

Stéphanie, Anne-Cécile. L’impact de la guerre sur la femme, La 1ere guerre mondiale. 2004. (Page consultée le 7/03/2012). http://tpe.stefcecile.parite.pagesperso-orange.fr/guerre1ergm.htm

Stéphanie, Anne-Cécile. L’impact de la guerre sur la femme, La deuxième guerre mondiale. 2004, (Page consultée le 7/03/2012). http://tpe.stefcecile.parite.pagesperso-orange.fr/guerre2emgm.htm

Stéphanie, Anne-Cécile. Les raison de cette évolution, du côté de la pensée féministe. 2004, (Page consultée le 7/03/2012). http://tpe.stefcecile.parite.pagesperso-orange.fr/parfem.htm

Stéphanie, Anne-Cécile. Les raison de cette évolution, du côté de la société.2004, (Page consultée le 7/03/2012). http://tpe.stefcecile.parite.pagesperso-orange.fr/parsct.htm

De Gaulle, Center Blog, Les femmes au XX ème siècle. 14/04/2007, (Page consultée le 10/02/2012). http://simonedebeauvoire.centerblog.net/1569211-les-femmes-au-XX-siecle

Wiki-Brest, Histoire de l'évolution de la condition de la femme. 2011, (Page consultée le 10/02/2012). http://www.wiki-brest.net/index.php/Histoire_de_l%27%C3%A9volution_de_la_condition_de_la_femme#2._Seconde_moiti.C3.A9_du_XX.C3.A8me_si.C3.A8cle

Wikipédia, Chronologie du statut de la femme.2012, (Page consultée le 10/02/2012). http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_du_statut_de_la_femme

L'évolution de la condition féminine pendant la 1ère guerre mondiale, (Page consultée le 10/02/2012). http://back.ac-rennes.fr/orient/egalchanc/fem3rep/guerre/index.htm

La Femme et la Première Guerre mondiale, Son rôle, les conséquences, (Page consultée le 10/02/2012). http://membres.multimania.fr/femmeguerre1/

Partie 2

 

 historiens et géographe »: article « Le genre a l’epreuve des guerres » écrit par Luc Copdevila, Francois Rouquet, Fabrice Virgili, Daniéle Voldman)

 

- « Femmes publics » de Michelle Perrot

 

-www.cndp.fr/reims/memoires/bac/1GMdossiers/femmes.htm

 

-http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/0-toutes-les-videos/106987-reportage-pierre-miquel-les-femmes-et-la-guerre-de-14-18

 

-http://www.sodiwin2.fr/femmes1418/les_femmes_dans_les_industries.html

 

-http://hgec-by-royer.over-blog.fr/article-3eme-les-femmes-dans-la-guerre-59292158.html

 

-http://lewebpedagogique.com/echangemars2008/2008/11/07/les-femmes-pendant-la-premiere-guerre-mondiale/

 

Partie 3

Stéphanie, Anne-Cécile, lycéennes. L’IMPACT DE LA GUERRE SUR LA FEMME-La 1ere guerre mondiale [en ligne]. 2004, mis à jour le 01/05/2004 [consulté le 14 octobre 2011]. Disponible sur : http://tpe.stefcecile.parite.pagesperso-orange.fr/guerre1ergm.htm

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cours d'histoire chapitre Guerres Mondiales.

 

21 janvier 2012

Conclusion

rachida-dati-parlement-strasbourg

Image: photo illustrant l'ascension des femmes dans le domaine politique avec notamment la présence de Rachida Dati, députée européenne, lors du parlement de Strasbourg en 2009.

     Le XXème a été un siècle d’évolution de la place de la femme dans la société. Au début du siècle, les femmes étaient exclues de la vie citoyenne, dépourvues de travail, sous la tutelle de leur mari ou de leur père et avaient pour seule responsabilité de tenir le foyer. Mais, la première Guerre Mondiale a permis aux femmes de prouver leur nécessité dans l’économie de guerre. De plus, pendant la deuxième Guerre Mondiale, en plus de participer à la vie économique du pays, elles ont pu s’investir dans le domaine militaire. Ces évènements leur ont permis de s’affirmer et d’acquérir une place dans la société et des droits : les guerres ont déclenché une modification des rôles. Cependant, elles n’ont pas engendré une égalité parfaite entre les hommes et les femmes : on distingue encore des inégalités marquées. A ce jour, malgré le chemin parcouru, il y a encore de nombreuses discriminations. On en conclut alors que la revendication est inachevée et que le combat n'est pas terminé. Néanmoins, la notoriété que les femmes françaises ont gagné a-t-elle été acquise par toutes les femmes du monde ?

21 janvier 2012

Partie 1 - Évolutions de la femme

          Dans cette première partie, nous verrons l'évolution de la femme et les différents droits qu'elle a pu obtenir durant le 20ème siècle.

          La condition de la femme a subie une amélioration au cours du XXème siècle, les guerres sont la principale raison.

          Avant les guerres, la femme est perçue comme un objet, quelque soit son origine sociale.

          « Il est très probable que l’art de conduire une automobile ne deviendra jamais un métier de femme, car il n’existe pas de carrière où les imperfections habituelles du caractère féminin puissent aboutir à d’aussi effrayants résultats. Le XXème siècle, avant d’arriver à sa fin, verra passer entre les mains des femmes les professions de médecin, d’avocat, de professeur, d’écrivain, de chimiste, mais les chauffeuses gagnant leur vie dans l’exercice de leur métier paraissent aussi invraisemblables que les femmes astronomes et les femmes ingénieurs. », voila ce qu’un journaliste a pu citer en 1903.

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